Pour faire suite à ma publication précédente sur l’importance capitale du secteur de l’énergie, je vous propose aujourd’hui de voir quelles entreprises pourraient (pourquoi pas) permettre de s’exposer à ce secteur sur du long terme…
Quels seront les acteurs qui parviendront à tirer leur épingle du jeu sur le long terme ?
Répondre clairement à cette question n’est pas chose aisée, tant les inconnues sont nombreuses. Néanmoins, il est probable, au regard des investissements et des capitaux nécessaires, que seuls des acteurs globaux sortiront réellement du lot dans les décennies à venir.
TotalEnergies (dont je suis actionnaire), me parraît, possiblement, être l’un d’eux. Son orientation assumée vers l’électricité et les énergies renouvelables (sans pour autant renier ses activités historiques) le semble être la voie à suivre. Ses concurrentes européennes peuvent aussi avoir leur carte à jouer, bien que leur diversification soit plus limitée.
Quant aux majors américaines, leur entêtement à rester focalisées sur les énergies fossiles est un vrai pari. Sera-t-il suffisant pour assurer l’avenir ou bien se verront-elles dans l’obligation de réaliser des investissements extrêmement massifs en un temps très court afin de s’adapter ? Seul l’avenir nous le dira…
Les acteurs de plus petite taille pourront, pour certains, profiter de “niches” (géographiques, techniques) délaissées par les majors. D’autres, se contenteront de “leurs pays”, dans lequel ils resteront plus ou moins cantonnés (Repsol), avec, éventuellement, des activités (non majoritaires) à une échelle continentale (ENI).
(Répartition des activités de REPSOL, Moning)
Pour ce qui est des acteurs majeurs de la production d’électricité, ils auront, eux aussi, un rôle à jouer. Seulement, il leur faudra parvenir à dégager de fortes marges financières afin de développer de nombreux et coûteux nouveaux projets de production / distribution. Ce qui necessitera de très importants investissements, sans pour autant négliger l’entretien de leurs moyens de production / distribution déjà existants. En France, bien que EDF ne soit plus cotée, ENGIE ou encore Électricité de Strasbourg (filiale de EDF) peuvent être des dossiers à étudier.
(Tableau de bord Électricité de Strasbourg, Moning)
Bien sûr, cette nécessité d’investissements continus concerne évidemment toutes les entreprises. Néanmoins, la capacité des pétrolières à dégager d’importants cash flows, grâce à leurs activités pétro-gazières fortement rémunératrices, disposent d’un certain avantage financier. D’où, justement, mon intérêt pour TotalEnergies plutôt que pour un “pur player électrique”.
Le domaine de la gestion de réseaux de transport peut, lui, aussi être intéressant pour se positionner. En effet, les “distributeurs” jouent un rôle essentiel et unique, en faisant le lien entre producteurs et consommateurs. Leurs réseaux de distribution sont un maillon incontournable du secteur de l’énergie. Sans ces derniers rien ne serait possible. Une entreprise telle que Terna Rete Elettrica (gestionnaire du réseau de distribution italien) peut être une solution à envisager dans ce domaine spécifique.
Des acteurs du domaine des énergies renouvelables, tels que le danois Vestas (construction d’éoliennes), l’américain Enphase Energy (onduleurs pour panneaux solaires), le français OKwind (trackers pour panneaux solaires) peuvent aussi présenter des moyens (indirects) de s’exposer au secteur de l’énergie.
Disclaimer : Cet article ne présente pas de conseils investissements. Il énumére des noms d’entreprises actives dans les domaines évoqués. Celles-ci se doivent, indépendamment de mes choix personnels parfois évoqués, faire l’objet de recherches et d’analyses personnelles avant toute décision d’investissement !