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Investisseur Intelligent

Je suis un investisseur long terme, opportuniste.
Je sélectionne des dossiers avec soin et essaye de les acheter au meilleur prix. Une méthode simple mais difficile à mettre en place.

Analyse de la capacité de création de valeur actionnariale avec un indicateur clé : Exemple de Robertet sur 10 ans

Bourse : étudiez la capacité d’une entreprise à créer de la valeur pour l’actionnaire avec cet indicateur

Dans mes nombreuses lectures sur les méthodes d’investissement de Warren BUFFETT, je suis tombé sur un calcul très intéressant à effectuer mais dont je n’ai jamais entendu parler ailleurs.

C’est pourtant un point essentiel : que fait l’entreprise avec les bénéfices qu’elle conserve ? En clair, est-ce qu’à chaque fois qu’elle conserve 1 € ou $, elle créé plus d’1 € ou $ pour l’actionnaire ?

Pour cela, il suffit de regarder quel montant des bénéfices a été mis en réserves sur une certaine période et de regarder ce que cela a produit en valeur de Marché (autrement dit, la capitalisation boursière). La période prise doit être assez conséquente pour éviter de prendre en compte certains mouvements irrationnels du Marché à court terme. 10 années est un bon laps de temps.

Je vous propose de faire l’exercice avec une des mes plus grosses positions : Robertet.

En 2012, les bénéfices mis en réserves s’élevaient à : 209 000 000 €

Pour cela, il suffit de regarder quel montant des bénéfices a été mis en réserves sur une certaine période et de regarder ce que cela a produit en valeur de Marché (autrement dit, la capitalisation boursière). La période prise doit être assez conséquente pour éviter de prendre en compte certains mouvements irrationnels du Marché à court terme. 10 années est un bon laps de temps.

Je vous propose de faire l’exercice avec une des mes plus grosses positions : Robertet.

En 2012, les bénéfices mis en réserves s’élevaient à : 209 000 000 €

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La capitalisation Boursière était de 280 000 000 € en moyenne.

En 2022, les bénéfices mis en réserves s’élevaient à 347 000 000 €

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La capitalisation boursière a été en moyenne de 1 900 000 000 € sur l’année.

Donc :

En 10 ans, Robertet a mis 138 000 000 € en réserves.

Sur la même période, sa capitalisation boursière a augmenté de 1 600 000 000 €.

Donc pour chaque euro de bénéfice mis en réserve, Robertet a créé 11,5 euro (1 600 000 000 / 138 000 000) en valeur de Marché.

Par conséquent, il a été judicieux pour l’entreprise de réinvestir ses bénéfices dans l’activité plutôt que de verser des dividendes (par exemple).

L’exemple ici est un peu faussé car l’entreprise a réalisé un gros rachat d’actions en 2022, ce qui est venu diminuer ses capitaux propres (et donc ses bénéfices mis en réserves) mais peu importe, le but est de vous montrer la logique.

Maintenant, il ne s’agit que d’un calcul a posteriori, qui montre ce que les bénéfices réinvestis dans l’affaire ont produit en valeur pour l’actionnaire. Cela ne garantit pas que cela se reproduise pour les 10 prochaines années !

1 j'aime !
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    Investisseur Intelligent a posté il y a 3 mois

    Ma philosophie d’investissement

    La low tech avant tout !

    Image

    J’ai beau être relativement jeune (35 ans) et bien connecté au Monde actuel, lorsqu’il s’agit d’investir, mon choix se dirige vers les sociétés « à l’ancienne ».

    Peut-être ai-je été influencé par mes nombreuses lectures sur Warren BUFFETT. Ce qui est sûr, c’est que je me sens plus à l’aise avec une société qui vend des machines agricoles qu’une société qui vend des navettes spatiales.

    Pourquoi ce choix de se diriger vers des sociétés au profil ennuyeux ? Tout simplement parce qu’en matière d’investissement, il est indispensable de pouvoir se projeter sur plusieurs décennies.

    En effet, la question que je me pose avant d’approfondir mes recherches est : à quoi ressemblera cette société dans 20 ou 30 ans ?

    La réponse ne doit pas être un fantasme mais une analyse rationnelle.

    Avec la société Alphabet, par exemple, j’ai du mal à me projeter dans 20 ou 30 ans. À quoi ressemblera cette entreprise technologique, dans un secteur qui évolue si vite, à un tel horizon de temps ?

    Impossible de savoir quelles seront ses sources de revenus, avec quelle rentabilité etc.

    En revanche, avec une entreprise comme John Deere (que je détiens en portefeuille), on peut facilement imaginer que dans 30 ans, son métier principal sera toujours la fabrication de machines agricoles. Il me sera donc plus facile de faire une projection financière de cette société dont le modèle n’évoluera, à priori, que très peu.

    Après avoir déterminé si l’entreprise était dans un business « stable », je passe à l’étape suivante :

    À la recherche du MOAT

    La recherche d’un business stable est une chose, mais ça ne suffit pas pour considérer que c’est un bon investissement à long terme.

    Il faut maintenant rechercher la présence d’un MOAT (« douves » en français).

    Cette image, souvent utilisée par Warren BUFFETT, met en avant le fait qu’une entreprise est comme un château qui n’a de cesse de se faire attaquer par ses concurrents. Sans des douves assez larges et profondes, les concurrents finiront par piller le château.

    Dans le monde de l’entreprise, ces douves peuvent être de différentes natures :

    • une marque puissante (type Coca Cola, Apple…)

    • un emplacement stratégique (aéroports, autoroutes, réseau de chemin de fer, etc.)

    • des sources d’approvisionnement maîtrisées (exemple : Robertet)

    • une qualité des produits/services reconnues (encore Apple, LVMH…)

    Maintenant, aucune douve n’est totalement infranchissable, mais vous devez trouver les entreprises qui ont les plus imposantes malgré tout, en tout cas si vous êtes un investisseur à long terme.

    On met le nez dans les comptes

    Ces deux premières étapes sont assez subjectives, une partie de cette analyse relève plus d’un « instinct », d’un « sixième sens » que d’une science exacte.

    Quoi qu’il en soit, quand je suis convaincu d’avoir devant moi une entreprise avec un business stable et un MOAT. Je commence à regarder certaines caractéristiques financières :

    Un endettement maîtrisé
    Une entreprise saine doit pouvoir fonctionner avec un ratio d’endettement limité. En effet, si les bénéfices ne suffisent pas à l’entreprise à se développer correctement, c’est certainement que nous avons affaire à un business médiocre.

    Maintenant, rien n’est linéaire dans le monde des affaires. L’endettement d’une entreprise peut temporairement augmenter pour de bonnes raisons (investissements pour augmenter les capacités de production, rachat d’un concurrent à un bon prix, rachats d’actions à un bon prix etc.).

    Une bonne rentabilité des capitaux investis (ROCE)
    Le ROCE est tout simplement la capacité d’une entreprise ou d’un projet, à générer du profit par rapport aux capitaux qui ont été investis dans ladite entreprise, ou ledit projet.

    C’est un point crucial ! J’y prête beaucoup d’attention car lorsque vous investissez dans une bonne entreprise, votre rendement à long terme devrait être proche du ROCE.

    Dans une interview, Charlie Munger disait ceci à ce sujet :

    « Sur le long terme, il est difficile pour une action de faire beaucoup mieux que ce que l’entreprise qu’elle représente fait. Si une entreprise génère une rentabilité du capital de 6% par an sur 40 ans et vous la conservez pendant 40 ans, votre performance ne sera guère éloignée de 6% par an – même si vous avez acheté le titre avec une forte décote. Inversement, si cette entreprise génère une rentabilité du capital de 18% sur 20 ou 30 ans, même si vous payez cher pour ses actions, vous vous en sortirez très bien. »

    Par conséquent, il faut trouver non seulement les entreprises avec les meilleurs ROCE, mais également les entreprises capables de les maintenir sur de longues périodes, voire même de les améliorer.

    Une bonne capacité à générer du cash
    Le cash, c’est le carburant de l’entreprise, elle doit donc avoir une bonne capacité à en générer.

    Ce cash, elle pourra le réinvestir pour grossir, l’utiliser pour racheter ses propres actions, verser des dividendes, bref, créer de la valeur pour l’actionnaire si elle l’utilise judicieusement.

    Et pour générer du cash, il faut de préférence avoir de belles marges.

    Prenez Coca Cola. La fabrication de cette boison est assez simple : on mélange de l’eau, du sucre, des colorants. C’est très peu coûteux à produire, quelques centimes par unité. Le consommateur, lui, est prêt à mettre l’argent nécessaire pour acheter une canette de cette boisson.

    Il s’en écoule des millions d’unités par jour. Le cash coule donc à flot chez Coca Cola.

    Une croissance régulière des revenus
    Il faut bien comprendre que ce qui fait augmenter la valeur d’une action, c’est la capacité de l’entreprise à augmenter ses revenus au fil du temps.

    Je vais donc chercher une croissance régulière du chiffre d’affaires. Et comme je cherche une entreprise de grande qualité, si son chiffre d’affaires à tendance à augmenter, alors ses profits doivent faire de même.

    Certains investisseurs cherchent des croissances explosives. Attention à ça ! Toutes les croissances ne sont pas forcément rentables.

    Si l’entreprise doit toujours plus dépenser pour croître, elle ne va pas forcément créer de valeur pour vous, actionnaire.

    Des rachats d’actions réguliers
    Les rachats d’actions effectués par une entreprise permettent de réduire le nombre d’actions en circulation, et si il y a moins d’actions en circulation, mécaniquement, leur valeur augmente.

    De plus, si une entreprise réalise des rachats d’actions, c’est qu’elle génère suffisamment d’argent pour se le permettre (si le management est compétent). C’est donc un bon signe sur la santé financière d’une entreprise, en général.

    Mon horizon d’investissement : pour toujours

    Lorsque j’ai passé tous ces filtres, je considère avoir trouvé une pépite, ou une poule aux œufs d’or, chacun choisira l’image qu’il préfère :)

    Et vous connaissez l’histoire : on ne tue pas une poule aux œufs d’or pour récupérer dans son corps l’oeuf qu’elle aurait dû pondre le lendemain, alors qu’on avait la garantie qu’elle pondrait un œuf en or chaque jour.

    Autrement dit, on ne vend pas une action parce qu’elle a gagné 50 % en quelques mois alors qu’elle avait un bien meilleur potentiel à long terme.

    Cette histoire enfantine peut paraître dépassée, pourtant, je la garde en tête pour ne pas faire d’erreur et conserver mes titres gagnants tant que leurs fondamentaux sont excellents.

    Je suis persuadé que pour obtenir le meilleur d’une entreprise, il faut conserver très longtemps et dans la mesure du possible, pour toujours.

    Maintenant, le monde des affaires évolue et on est parfois obligé d’admettre que les fondamentaux d’une entreprise que l’on possédait depuis longtemps sont en train de se dégrader.

    Si c’est vraiment le cas, on va peut être devoir vendre pour rediriger le capital vers une meilleure affaire.

    Le mot de la fin
    Ces quelques lignes vous ont exposées ma vision de l’investissement et la manière dont je sélectionne mes titres.

    Comme vous le voyez, je suis assez sélectif, pas de DCA, d’investissement mensuel automatique au autre…

    J’analyse les sociétés, je retiens celles que je préfère et j’y investis quand le prix me paraît intéressant, je peux donc rester de longues périodes sans investir.

    Pour ceux qui veulent voir comment je gère mon portefeuille, n’hésitez pas à me suivre sur Moning !

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